Les coups de cœur des Liseurs du Val – archives
Le poids du papillon – Erri De Luca - Gallimard 2011
Cette courte nouvelle raconte le duel entre le roi des chamois et un chasseur. Le premier désire venger la mort de sa mère et le second rêve de mettre à son palmarès de chasseur ce roi des chamois. Tous les deux sont solitaires et arrivent en fin de vie. Duel à mort avec une fin superbe.
Ce très beau texte plein de poésie est aussi une réflexion sur la solitude, la vieillesse et la mort tout en célébrant la nature et en particulier la montagne.
Si vous aimez cette nouvelle, Guillemette qui l’a présentée, vous propose de lire du même auteur Sur la trace de Nives
Cette main qui a pris la mienne – Maggie O’Farrell - Belfond 2011
Ce roman nous plonge dans l’histoire de deux vies de deux femmes qui vont finir par se recouper. Lexie est une jeune fille irlandaise qui part à Londres dans les années 60 et devient journaliste. Quarante ans plus tard, nous suivons Elina, jeune artiste finlandaise marié à Ted mais celui-ci n’a aucun souvenir de sa petite enfance ... Un secret terrible lie ces deux histoires.
Roman très agréable à lire sur le destin, la force de l’amour et les liens du sang avec deux beaux portraits de femmes libres.
A lire du même auteur L’étrange disparition d’Esme Lennox
Le Turquetto – Metin Arditi - Actes Sud 2011
« Se pourrait-il qu'un tableau célèbre – dont la signature présente une discrète anomalie – soit l'unique œuvre qui nous reste d'un des plus grands peintres de la Renaissance vénitienne ? Un égal du Titien ou du Véronèse ? »
Né à Constantinople en 1519 d’un père juif marchand d’esclave, Elie Soriano qui a un don pour dessiner et peindre émigre très jeune à Venise, sa religion lui interdisant toute représentation des créatures de Dieu, masque son identité, troque son nom contre celui d'Elias Troyanos, fréquente les ateliers de Titien, et fait une carrière exceptionnelle sous le nom de Turquetto : le "Petit Turc", comme l'a surnommé Titien lui-même. Metin Arditi retrace dans ce roman historique à l’écriture très agréable le destin mouvementé de cet artiste.
A lire du même auteur La fille des Louganis
Personne – Gwenaëlle Aubry - Mercure de France 2009
« Dans ce récit singulier et émouvant, l’auteur retrace la vie de son père, François-Xavier Aubry, professeur à la Sorbonne et qui a souffert toute sa vie de psychose maniaco-dépressive, maladie qui l’a emporté. A partir du journal qu’il a tenu et intitulé Mouton noir mélancolique mais aussi de ses souvenirs, Gwenaëlle Aubry tente de retracer l’histoire éclatée de ce père qui se voyait pirate, clown, SDF. En 26 chapitres, comme autant de fragments d’identités fugaces, à mots retenus, se dessinent le portrait d’un homme complexe et attachant, étranger à lui-même et au monde. »
Très beau livre sur la folie et qui a obtenu en 2009 le Prix Femina.
Sur le même sujet à lire aussi :
La femme de l’allemand – Marie Sizun
Le crieur de nuit – Nelly Allard
Rien ne s’oppose à la nuit – Delphine de Vigan - Lattès 2011
Belle leçon de vie dans ce témoignage où l’auteur retrace la destinée de sa mère née en 1946 et fait resurgir aussi bien des souvenirs merveilleux que des secrets les plus enfouis…
Féroces – Robert Goolrick - Anne Carrière 2010
Petit chef-d’œuvre et livre exceptionnel sur les années 50 aux USA d’après Lydia.
Voici aussi un autre avis qui confirme celui de Lydia :
« Il faut tenir jusqu'à la fin du livre pour comprendre l'étendue des dégâts. Il faut serrer les dents et s'accrocher aux pages car l'écriture est tout aussi féroce que les souvenirs du narrateur. Et il ne faut surtout pas céder à la panique: continuer à lire car ce livre est vraiment époustouflant. »
Décharges – Virginie Lou-Nony - Actes Sud 2012
Autre très bon livre selon Lydia avec un bémol pour le dernier chapitre. Livre à paraître en février.
Extrait de la quatrième de couverture :
« Victimes du chômage, Eva et Manuel, dont le couple s'est forgé dans le militantisme politique, ont quitté le Sud avec leurs trois enfants pour s'installer à la frontière belge où Eva, reconvertie en aide-soignante, travaille dans un centre de rééducation fonctionnelle. C'est là qu'elle rencontre Gabriel, un jeune homme tétraplégique d'une extraordinaire beauté. Postée au bord de son fauteuil roulant comme au bord de l'abîme, Eva croit glisser hors du monde alors même que celui-ci referme sur elle son piège. Une bouleversante variation romanesque sur ces "immigrés de l’intérieur" voués par la douloureuse illisibilité de leurs combats à devenir à jamais insolvables aux yeux d'une société toujours plus soucieuse de performance et de résultats explicites. »
La nuit des femmes qui chantent – Lidia Gorge - Métailié
Ce beau roman raconte l’histoire de cinq femmes très différentes, cinq survivantes de l’Empire colonial portugais, qui vont apprendre à chanter, danser et vont enregistrer un disque jusqu’à ce que l’impensable se produise…
La nuit qui s’annonce – Wijmark - Editions Cénomane 2009
Autre petit chef-d’œuvre présenté par Lydia.
Extrait de la quatrième de couverture :
« Dans cette unité de soins palliatifs, Hasse n’a que deux consolations : les rêves que lui inspirent les piqûres de morphine et le passage d’un jeune bibliothécaire – car il a décidé de lire tout ce qu’il peut sur la mort avant de mourir. Entre veille, lectures et rêveries, il revoit sa vie, sa carrière d’acteur, ses amours, et, bien que son état se dégrade, il lui reste encore la volonté d’exister…Dans ce roman sur la mort écrit à la première personne, où l’on croise Cioran, Thomas Mann, les livres des morts égyptien et tibétain, Carl-Henning Wijkmark aborde avec sensibilité, humour et pudeur, les grandes questions morales et existentielles. Il analyse aussi la place de la mort dans nos sociétés, constatant que la technique est désormais un prétexte aux économies, ou s’étonnant qu’on se soucie si peu de dignité pendant la vie, et qu’on s’en préoccupe tant lorsque la nuit s’annonce… »
Pas de « pathos » mais un très beau roman intimiste et sans aucune tristesse. A ne pas manquer.
Après ces petites pépites à déguster, Guillemette nous a présenté trois beaux livres aux très belles illustrations avec des textes très intéressants parus aux Editions Plume de Carotte et disponibles à la bibliothèque :
L’herbier boisé, L’herbier voyageur et l’herbier érotique
ainsi que pour les plus jeunes La madeleine de Proust aux éditions Courtes et Longues.
Un meurtre est commis dans un laboratoire de chimie, - l’auteur est un scientifique et connait bien le milieu !
la victime est d’origine syrienne. L’enquête, dans ce thriller palpitant, est menée tambour battant :
Quelle thèse avancer ? Sexe ? Pouvoir ? Jalousie ? Terrorisme ?
En toile de fonds de l’intrigue policière : des évènements actuels, des hommes, des femmes, et leurs faiblesses,
une note poétique offerte par le parlé canadien.
Un roman très attachant.
Bons baisers de Cora Sledge -
Leslie Larson
À 82 ans, Cora est obèse; elle se bourre
d’anxiolytiques et fume comme un pompier. quand ses enfants vont le mettre
en maison. Parallèlement, elle va confier à son journal des secrets
douloureux de son passé, trop longtemps enfouis en elle.
La rencontre avec cette vieille dame
indigne est un vrai bonheur, un grand moment de tendresse et d’émotion. Elle
nous montre qu’il n’est jamais trop tard....
Et mon coeur
transparent
- Véronique Ovaldé
Sait-on jamais avec qui l'on vit ?
Lancelot ne cesse de se heurter à cette question depuis que sa femme a été
victime d'un accident. Traumatis par sa mort, il va également être secoué
par la dévoilement un à un des secrets que sa femme avait pris soin de lui
cacher.
L’auteur a la faculté de gratter aux endroits douloureux et de nous donner des détails surprenants de la vie quotidienne de cet homme un peu obsessionnel et sujet à la panique.
Ce roman est porté par une écriture mêlant habilement les observations, le langage parlé et les monologues intérieurs du personnage central.
Petite sœur, mon
amour
– Joyce Carol Oates
Ce roman est inspiré d’un fait divers
américain : une « mini-Miss » vedette de multiples concours de beauté, très
célèbre, est découverte assassinée et le meurtrier n’a jamais été retrouvé.
L’auteur s’empare de ce fait-divers, dont les protagonistes, les lieux et
les circonstances sont à peine modifiés. La petite fille devient, sous la
plume de Joyce Carol Oastes, une championne de patinage sur glace, adorée de
ses parents, aimée et jalousée par son frère aîné. Celui-ci depuis le
meurtre a vécu dans un univers de drogues, de psychologues et
d’établissements médicalisés. Âgé aujourd’hui de dix-neuf ans, il fait de
son récit une sorte de thérapie. Peu à peu émerge le nom du coupable.
Le portrait de la mère, qui telle une
menthe-religieuse veut que sa fille réussisse à tout prix, est bouleversant.
En voulant bien faire, elle finit par détruire ses enfants.
Le style fait que l’on est pris par le
récit.
Les couleurs de
nos souvenirs - Michel
Pastoureau
Que reste-t-il des couleurs de notre
enfance ? Michel Pastoureau nous propose un journal chromatique à travers
ses souvenirs personnels, proches de ceux de toute une génération née au
lendemain de la guerre, agrémentés d'explications savantes. Ce livre, au
contenu richement documenté et qui retrace l'histoire récente des couleurs
en France et en Europe, se lit comme un roman aux courts chapitres, propre à
la consultation intermittente.
Ce regard en
arrière - Nuala O'Faolain
Un éditeur irlandais propose à la
journaliste-romancière Nuala O’Faolain de rassembler ses chroniques, parues
dans le Irish Times. Cette sélection de soixante-dix textes des
années 1986 à 2008 traite de sujets les plus divers, du statut des femmes
dans la société, le processus de paix en Irlande, le boom économique,
l’omniprésence de l’Église catholique, les effets du 11 Septembre à New York
et dans le monde, les concerts de U2, jusqu'au fait divers tel que la mort
de sa chienne. À travers cette anthologie, Nuala O'Faolain décrit l’Irlande
typique des années 1990.
Un cercle de
lecteurs autour d'une poêlée de châtaignes
- Jean-Pierre Otte
Jean-Pierre Otte a entamé avec son «
Cycle de la vie personnelle », une série de chroniques décrivant son
quotidien dans une communauté rurale retranchée du monde. Ici, il s’est
joint à une confrérie éclectique, qui se réunit tous les mois autour d’une
poêlée de châtaignes pour partager leur passion commune des livres.
Discussions aux sujet hétéroclites, anecdotes et autres récits sont prétexte
à des réflexions inattendues sur l’art, le sens de la vie, la sexualité, la
nature et la mort. Derrière le choix des auteurs et des textes se profile
toujours la personnalité étonnante de ces lecteurs chevronnés.
Les
enchanteurs
de Romain Gary
Paru le
01/01/1988 Editeur
Gallimard (Editions) Collection
Folio 374 pages
Racontant l’histoire de la tribu Zaga, grande famille de saltimbanques
italiens, émigrés en Russie à la cour de Catherine II, les enchanteurs nous
racontent surtout le conflit et même le combat entre réalité et imaginaire.
Et au delà un combat contre la mort.
Cependant à l’issue de cette lutte inégale et désespérée, le héros trouvera
les mots pour créer de la beauté à partir de cette histoire tragique, se
réalisant enfin dans une nouvelle forme d’art et d’enchantement qui sera
l’écriture. Alors, pour vaincre la mort à qui « il faut faire semblant de
donner satisfaction afin de mieux la tromper », il arrache Thérésina de ses
griffes par la seule magie « de l’encre, du papier, d’une plume et d’un cœur
de saltimbanque. »
C’est une révérence à tous les cirques du monde, à tous les artistes qui
dépassent les limites de l’humain pour nous donner à rêver.
C’est finalement une ode à l’illusion. L’illusion non pas en tant que
tromperie (car là on tombe dans le domaine des charlatans et
des imposteurs), mais en tant qu’enchantement, c’est à dire un éclairage qui
met en valeur la beauté de la vie.
Et
Nietsche a pleuré
de Irvin Yalom
Editeur : Editions Galaade (30 août 2007) Collection : LITT. ETRAN. 430
pages
Voilà les balbutiements de la psychothérapie et de la philosophie
Nietzschéenne racontés de façon simple et exemplaire par le dialogue de deux
«monstres» de réflexion dont les discussions successives vont les rendre
«symbole» d'une amitié parfaite, celle qui respecte, celle à laquelle on
peut faire confiance, et donc grâce à cette confiance guérir !
A travers des dialogues d'une grande richesse intellectuelle (mais à la
portée de tous) l'auteur nous fait pénétrer dans le «cercle» intime de deux
êtres blessés qui vont devenir ami et par conséquence guérisseurs l'un de
l'autre! Avec les premières techniques d'accouchement de la douleur par la
parole, «le ramonage», comme ils l'appellent entre eux, ils vont devenir des
«sage-hommes» et extirper ainsi leur mal- être.
Celui qui croyait prendre va être pris et vice-versa, le médecin devient
patient et inversement !
Au départ la méfiance entre eux est un ... mur de briques mais
intelligent... (page 140) et peu à peu le mur se déconstruit. … Puis la
première personne n'arrive pas à faire le pas... (page 146) et leurs
immenses solitudes se rejoignent.
Et phénomène plus étrange encore, le troisième «soi» en lisant les dialogues
participe à l'échange de façon tellement naturelle qu'il en sort aussi
guérit que les deux personnages !
Bref livre à boire sans modération ! Bon pour la santé mentale !
Beach Music de Pat
Conroy
Editeur : Albin Michel (26
septembre 1996) 701 pages
Le plus savoureux des romans de Pat CONROY, Beach Music, nous permet
d’entrer dans l’univers si particulier, lyrique et émotionnel de cet auteur
épris de la Caroline du Sud ; sa terre d’enfance. Entre Rome et Waterford,
se tisse une histoire inter générationnelle de toute beauté.
A lire en priorité !! Un coup de cœur pour l’ensemble de ces ouvrages.
Lune captive dans un oeil mort
de Pascal Garnier
Editeur : Zulma (8 janvier 2009) 156 pages
Un couple à la retraite part dans le sud de la France. Résidence senior
hyper protégée, maisons parfaitement identiques…. Enfants ou petits enfants
interdits au-delà de 15 jours par an… Animaux interdits… Mais ! Piscine,
club-house, gardien etc. La résidence ne se remplit que modestement. Après
plusieurs mois d’hiver (où il ne pleut « que» tous les deux jours !) un
autre couple arrive qui parait (de loin) très jeune… Puis une femme seule…
Des quiproquos… Des situations très amusantes ou dramatiques… Des
personnages attachants ou énervants ou antipathiques, tous avec une fêlure
de la vie… Là des phrases à se tordre… Ici d’autres à « mijoter »… Un
petit livre sans ennui !
Humour très noir… ! On rit ! Puis tout bascule…
Pascal Garnier, écrivain français né le 4 juillet 1949. En faisant des recherches (j’avais très envie de le relire) j’ai découvert qu’il est décédé le 5 mars 2010. Heureusement il a laissé pas mal d’ouvrages ! (dont un roman policier « L’A26 », à lire aussi !)
Dans une Estonie
tourmentée tour à tour occupée par les Russes puis les Allemands et à
nouveau par les Soviétiques, deux récits entremêlés, brutalisés par
l’Histoire, deux destins de femme. L’une, Aliide, vieille paysanne
solitaire, qui a traversé les années d'occupation soviétique, l’autre Zara.,
une jeune fille, née en Russie dans les années 1970, qui en succombant aux
charmes du capitalisme s'est retrouvée enferrée dans un réseau de
prostitution.
Un roman dense sur la noirceur de l'âme humaine, les horreurs
commises, vécues mais surtout tues...un roman qui décrit combien le monde
post-communiste se révèle aussi impitoyable que l'époque qui l'a précédé...
Non pas un livre coup de cœur mais un véritable coup au cœur, dont on ne
sort pas indemne…
Prix Fémina étranger 2010
Ed Anne Carrière, 2010, 268 p.
L'histoire de trois générations de femmes d'une même lignée, dont le destin a souvent été dramatique. Dans la maison, où flotte un parfum de pommes et de vieilles pierres, Iris retrouve peu à peu ses souvenirs d'enfance, au contact des vieux meubles, des livres, des arbres et des fleurs du jardin.
Roman plein de tendresse, de poésie, qui a le goût doux-amer que peut laisser l'enfance.
L’enfant pain – Agustin Gomez-Arcos
Seuil, 1983, 314 p. – réed Poche, 1987
Se déroule dans un village d’Andalousie après l’arrivée du franquisme.... Des personnages pittoresques ou burlesques tempèrent la détresse de cette famille républicaine qui n'en finit pas de payer le prix de son engagement aux côtés des " rouges ".
Une lecture bouleversante, qui donne une autre vision de cette période.
Le temps de Franco / Michel del Castillo,
Fayard, octobre 2008 – réed Livre de poche, novembre 2010, 320 p.
Biographie – Portrait de Franco dont l'histoire singulière est liée à jamais à celle de l'Espagne et de ses contradictions.
Un récit objectif, inattendu, passionnant.
Pourquoi lire ? / Charles Dantzig
Grasset, octobre 2010, 250 p.
Essai – Mais oui, pourquoi lire? Charles Dantzig s’interroge, et répond …pour se faire des amis, pour pouvoir dire qu’on a lu, pour se consoler, pour trouver des réponses, pour voyager, pour se souvenir, pour oublier.… pour conclure finalement « lire ne sert à rien ». Ça ne sert à rien, mais c’est indispensable, c’est nécessaire, c’est vital Pourquoi lire? Parce que…
Un essai amusant, sensé, malicieux, à picorer…
es
Larmes de la girafe/
Alexander McCall Smith, éditions 10/18, juillet 2010
"Depuis qu'elle a ouvert la première agence de détectives au féminin du
Botswana
la très pulpeuse Mma Ramotswe a trouvé le bonheur... "
"Cette dame est ma fiancée, expliqua-t-il, elle s'appelle Mma Ramotswe
et je souhaite lui acheter une bague à l'occasion de nos fiançailles. Une
bague en diamants, ajouta-t-il après une brève hésitation. (...)
- Vous avez beaucoup de chance, affirma le joailler. Tous les hommes ne
trouvent pas de grosses femmes sympathiques comme celle-ci à épouser. De nos
jours, la plupart sont maigres et tyranniques. Cette femme-ci va vous rendre
très heureux. "
Un polar à déguster tant pour son intrigue que pour la promenade dans la
société botswanaise.
Un humour bon enfant baigne tout le livre, voici un passage qui m'a bien
plu; différence de culture!...
Le
petit chaPUBron rouge
/ texte de Charles Perrault illustré par Clotilde Perrin et un collectif
d’illustrateurs pour les « publicités » ; éditions Rue du Monde, septembre
2010.
Un album pour
enfants que les parents vont adorer !
Après la pub à la télé, voici la pub dans les livres. Le petit
chaPUBron rouge propose le conte traditionnel du Petit chaperon rouge
(la version de Charles Perrault) mais entrecoupée de « réclames »
publicitaires, réalisées à partir de passages du conte...
Plusieurs des auteurs de ces fausses publicités sont des illustrateurs que
dans la Vallée nous aimons beaucoup et que nous connaissons bien parce que
déjà invités sur notre Salon : Zaü, Martin Jarrie, Judith Gueffier, Pef…
C’est original, c’est drôle, c’est décalé ; une très belle
réussite !
Un diamant brut :
Vézelay-Paris 1938-1950 /
Yvette Szczupak-Thomas.-
éditions Métailié, avril 2008, 438 pages
Yvette
Thomas est une fille de l’Assistance publique. Elle est placée dans des
familles à la ferme. Dans la première, maman Blanche, est tout amour. Mais
elle en est arrachée et la voilà chez Germaine, une patronne odieuse et
méchante. Pour résister, Yvette garde en tête les recommandations de maman
Blanche : 'Quoi qu'il arrive, tu dois toujours agir en restant dans Ta
vérité... tout garder dans la tête et ne rien montrer au dehors.' Yvette
tête de pioche retiendra la leçon et tiendra jusqu'au bout. Un jour
débarquent dans sa cour des parisiens, monsieur et madame Zervos qui
détectent chez Yvette un don naturel pour l’art. Et la voilà adoptée par les
Zervos, des collectionneurs d'art, des éditeurs, des mécènes riches en amis
artistes. Commence pour Yvette une nouvelle aventure…
Cette autobiographie, véritable œuvre littéraire, alterne les descriptions
de situations dramatiques et violentes avec des scènes pleines d’humour et
d’humanité qui font du bien. Un petit bijou !
La
femme de l'Allemand /
Marie Sizun, éditions Arléa,
mars 2007, 242 pages
L’histoire bouleversante d’une mère
maniaco-dépressive et de sa fille en proie à des sentiments contradictoires
pour sa mère : elle éprouve beaucoup d’amour et d’admiration pour celle qui
n’est pas comme les autres mais aussi de la peur et même de la honte pour
celle qui sombre dans la folie.
Un livre magnifique, sensible dont l’écriture sans effets est d’une
grande délicatesse.
Prix des Lectrices de Elle Roman 2008
Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom /
Barbara Constantine, Editeur : Calmann-Lévy (6 janvier 2010) 260 pages
Prix Charles Exbrayat 2010
Tom a 9 ans. Il vit seul avec sa mère dans une vieille caravane déglinguée.
Et des deux, c’est lui le plus mature…Il faut dire que sa mère, Joss, l’a eu
alors qu’elle n’avait que 13 ans et demi.
Comme Joss part souvent le week-end, il doit se débrouiller tout seul et
pour cela va « chaparder » dans les potagers des voisins. Un jour, il trouve
une vieille dame, Madeleine, 93 ans, tombée dans son jardin…
Un livre plein de tendresse aux personnages très attachants.
Au-delà des pyramides /
Douglas Kennedy, Editeur
Belfond, mai 2010.310 pages
En 1985, alors qu’il était tout jeune journaliste, Douglas Kennedy décide de
partir tout seul, sac au dos, découvrir l’Egypte.
Ce sont ses notes de voyage, tenues au jour le jour, qui vont être à
l’origine de son premier livre.
Un regard intelligent, curieux, des réflexions pleines d’humour sur une
Egypte inattendue, loin des sentiers battus, loin des charters de touristes…
Concerto à la mémoire d'un ange /Eric-Emmanuel
Schmitt, éditions Albin Michel , mars 2010. 229 pages
Fidèle de
la bibliothèque de Chevreuse, j'évite depuis toujours les nouvelles.
Dernièrement, influencée par Béatrice (bibliothécaire), j'ai lu "Concerto à
la mémoire d'un ange" d'Eric-Emmanuel Schmitt et, contre toute attente, ces
quatre nouvelles furent une vraie récréation. Cet ouvrage constitue un
ensemble cohérent, un condensé d'émotion.
Petite note d'humour, Eric-Emmanuel Schmitt, parfait metteur en scène, tend
un fil rouge, Sainte Rita, patronne des causes désespérées.
Goncourt de la
Nouvelle 2010