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2013

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Prix Michel Tournier

 

Les coups de cœur des Liseurs du Val – archives

 

Le poids du papillon – Erri De Luca - Gallimard 2011

Cette courte nouvelle raconte le duel entre le roi des chamois et un chasseur. Le premier désire venger la mort de sa mère et le second rêve  de mettre à son palmarès de chasseur ce roi des chamois. Tous les deux sont solitaires et arrivent en fin de vie. Duel à mort avec une fin superbe.

Ce très beau texte plein de poésie est aussi une réflexion sur la solitude, la vieillesse et la mort tout en célébrant la nature et en particulier la montagne.

Si vous aimez cette nouvelle, Guillemette qui l’a présentée, vous propose de lire du même auteur  Sur la trace de Nives

 

Cette main qui a pris la mienne – Maggie O’Farrell - Belfond 2011

Ce roman nous plonge dans l’histoire de deux vies de deux femmes qui vont finir par se recouper. Lexie est une jeune fille irlandaise qui part à Londres dans les années 60 et devient journaliste. Quarante ans plus tard, nous suivons Elina, jeune artiste finlandaise marié à Ted mais celui-ci n’a aucun souvenir de sa petite enfance ... Un secret terrible lie ces deux histoires.

Roman très agréable à lire sur le destin, la force de l’amour et les liens du sang avec deux beaux portraits de femmes libres.

A lire du même auteur L’étrange disparition d’Esme Lennox

 

Le Turquetto – Metin Arditi - Actes Sud 2011

« Se pourrait-il qu'un tableau célèbre – dont la signature présente une discrète anomalie – soit l'unique œuvre qui nous reste d'un des plus grands peintres de la Renaissance vénitienne ? Un égal du Titien ou du Véronèse ? »

Né à Constantinople en 1519 d’un père juif marchand d’esclave, Elie Soriano qui a un don pour dessiner et peindre émigre très jeune à Venise, sa religion lui interdisant toute représentation des créatures de Dieu, masque son identité, troque son nom contre celui d'Elias Troyanos, fréquente les ateliers de Titien, et fait une carrière exceptionnelle sous le nom de Turquetto : le "Petit Turc", comme l'a surnommé Titien lui-même. Metin Arditi retrace dans ce roman historique à l’écriture très agréable le destin mouvementé de cet artiste.

A lire du même auteur La fille des Louganis

 

Personne – Gwenaëlle Aubry - Mercure de France 2009

« Dans ce récit singulier et émouvant, l’auteur retrace la vie de son père, François-Xavier Aubry, professeur à la Sorbonne et qui a souffert toute sa vie de psychose maniaco-dépressive, maladie qui l’a emporté. A partir du journal qu’il a tenu et intitulé Mouton noir mélancolique mais aussi de ses souvenirs, Gwenaëlle Aubry tente de retracer l’histoire éclatée de ce père qui se voyait pirate, clown, SDF. En 26 chapitres, comme autant de fragments d’identités fugaces, à mots retenus, se dessinent le portrait d’un homme complexe et attachant, étranger à lui-même et au monde. »

Très beau livre sur la folie et qui a obtenu en 2009 le Prix Femina.

Sur le même sujet à lire aussi :

La femme de l’allemand – Marie Sizun

Le crieur de nuit – Nelly Allard

 

Rien ne s’oppose à la nuit – Delphine de Vigan - Lattès 2011

Belle leçon de vie dans ce témoignage où l’auteur retrace la destinée de sa mère née en 1946 et fait resurgir aussi bien des souvenirs merveilleux que des secrets les plus enfouis… 

 

Féroces – Robert Goolrick - Anne Carrière 2010

Petit chef-d’œuvre et livre exceptionnel sur les années 50 aux USA d’après Lydia.

Voici aussi un autre avis qui confirme celui de Lydia :

« Il faut tenir jusqu'à la fin du livre pour comprendre l'étendue des dégâts. Il faut serrer les dents et s'accrocher aux pages car l'écriture est tout aussi féroce que les souvenirs du narrateur. Et il ne faut surtout pas céder à la panique: continuer à lire car ce livre est vraiment époustouflant. »

 

Décharges – Virginie Lou-Nony - Actes Sud 2012

Autre très bon livre selon Lydia avec un bémol pour le dernier chapitre. Livre à paraître en février.

Extrait de la quatrième de couverture :

« Victimes du chômage, Eva et Manuel, dont le couple s'est forgé dans le militantisme politique, ont quitté le Sud avec leurs trois enfants pour s'installer à la frontière belge où Eva, reconvertie en aide-soignante, travaille dans un centre de rééducation fonctionnelle. C'est là qu'elle rencontre Gabriel, un jeune homme tétraplégique d'une extraordinaire beauté. Postée au bord de son fauteuil roulant comme au bord de l'abîme, Eva croit glisser hors du monde alors même que celui-ci referme sur elle son piège. Une bouleversante variation romanesque sur ces "immigrés de l’intérieur" voués par la douloureuse illisibilité de leurs combats à devenir à jamais insolvables aux yeux d'une société toujours plus soucieuse de performance et de résultats explicites. »

 

La nuit des femmes qui chantent – Lidia Gorge - Métailié

Ce beau roman raconte l’histoire de cinq femmes très différentes, cinq survivantes de l’Empire colonial portugais, qui vont apprendre à chanter, danser et vont enregistrer un disque jusqu’à ce que l’impensable se produise…

 

La nuit qui s’annonce – Wijmark - Editions Cénomane 2009

Autre petit chef-d’œuvre présenté par Lydia.

Extrait de la quatrième de couverture :

 « Dans cette unité de soins palliatifs, Hasse n’a que deux consolations : les rêves que lui inspirent les piqûres de morphine et le passage d’un jeune bibliothécaire – car il a décidé de lire tout ce qu’il peut sur la mort avant de mourir. Entre veille, lectures et rêveries, il revoit sa vie, sa carrière d’acteur, ses amours, et, bien que son état se dégrade, il lui reste encore la volonté d’exister…Dans ce roman sur la mort écrit à la première personne, où l’on croise Cioran, Thomas Mann, les livres des morts égyptien et tibétain, Carl-Henning Wijkmark aborde avec sensibilité, humour et pudeur, les grandes questions morales et existentielles. Il analyse aussi la place de la mort dans nos sociétés, constatant que la technique est désormais un prétexte aux économies, ou s’étonnant qu’on se soucie si peu de dignité pendant la vie, et qu’on s’en préoccupe tant lorsque la nuit s’annonce… »

Pas de « pathos » mais un très beau roman intimiste et sans aucune tristesse. A ne pas manquer.

Après ces petites pépites à déguster, Guillemette nous a présenté trois beaux livres aux très belles illustrations avec des textes très intéressants parus aux Editions Plume de Carotte et disponibles à la bibliothèque :

L’herbier boisé, L’herbier voyageur et l’herbier érotique

 

ainsi que pour les plus jeunes La madeleine de Proust aux éditions Courtes et Longues.

 

 

Lignes de feu - Christophe Dugave - éditions du Tremplin 

Un meurtre est commis dans un laboratoire de chimie, -  l’auteur est un scientifique et connait bien le milieu !

la victime est d’origine syrienne. L’enquête, dans ce thriller palpitant, est menée tambour battant :

Quelle thèse avancer ? Sexe ? Pouvoir ? Jalousie ? Terrorisme ?

En toile de fonds de l’intrigue policière : des évènements actuels, des hommes, des femmes, et leurs faiblesses,

une note poétique offerte par le parlé canadien.

Un roman très attachant.

 

De soie et de sang  - Qiu Xiaolong - ed Liana levi, 2007 – 380 p.

Shanghai, années 1990, entre modernité et communisme. Ce  polar, traduit de l’américain et à l’écriture agréable, est prétexte à évoquer la Révolution Culturelle.

L’inspecteur Chen - que l’on peut suivre dans d’autres aventures se retrouve au cœur d’une affaire politiquement sensible. Féru de psychologie et de meurtres en série - passions déplacées et incomprises sous le régime de Denq Xia Ping, il devra déjouer les chausse -trappes des jaloux. Pourtant grâce à ces talents, l’inspecteur dénouera les fils complexes de cette affaire et retracera l’histoire du  « qipao rouge » symbole de la bourgeoisie chinoise des années 30.

On trouve, au fil du roman, des poèmes de la dynastie Tang, des proverbes de Confucius et bien sûr de nombreuses recettes traditionnelles qui enchanteront ou retourneront votre estomac comme le cerveau de singe vivant à déguster pour rééquilibrer le ying et le yang….

 

Bons baisers de Cora Sledge - Leslie Larson
À 82 ans, Cora est obèse; elle se bourre d’anxiolytiques et fume comme un pompier. quand ses enfants vont le mettre en maison. Parallèlement, elle va confier à son journal des secrets douloureux de son passé, trop longtemps enfouis en elle.
La rencontre avec cette vieille dame indigne est un vrai bonheur, un grand moment de tendresse et d’émotion. Elle nous montre qu’il n’est jamais trop tard....

Et mon coeur transparent - Véronique Ovaldé
Sait-on jamais avec qui l'on vit ? Lancelot ne cesse de se heurter à cette question depuis que sa femme a été victime d'un accident. Traumatis par sa mort, il va également être secoué par la dévoilement un à un des secrets que sa femme avait pris soin de lui cacher.

L’auteur a la faculté de gratter aux endroits douloureux et de nous donner des détails surprenants de la vie quotidienne de cet homme un peu obsessionnel et sujet à la panique.

Ce roman est porté par une écriture mêlant habilement les observations, le langage parlé et les monologues intérieurs du personnage central.


Petite sœur, mon amour – Joyce Carol Oates
Ce roman est inspiré d’un fait divers américain : une « mini-Miss » vedette de multiples concours de beauté, très célèbre, est découverte assassinée et le meurtrier n’a jamais été retrouvé. L’auteur s’empare de ce fait-divers, dont les protagonistes, les lieux et les circonstances sont à peine modifiés. La petite fille devient, sous la plume de Joyce Carol Oastes, une championne de patinage sur glace, adorée de ses parents, aimée et jalousée par son frère aîné. Celui-ci depuis le meurtre a vécu dans un univers de drogues, de psychologues et d’établissements médicalisés. Âgé aujourd’hui de dix-neuf ans, il fait de son récit une sorte de thérapie. Peu à peu émerge le nom du coupable.
Le portrait de la mère, qui telle une menthe-religieuse veut que sa fille réussisse à tout prix, est bouleversant. En voulant bien faire, elle finit par détruire ses enfants.
Le style fait que l’on est pris par le récit.

Les couleurs de nos souvenirs - Michel Pastoureau
Que reste-t-il des couleurs de notre enfance ? Michel Pastoureau nous propose un journal chromatique à travers ses souvenirs personnels, proches de ceux de toute une génération née au lendemain de la guerre, agrémentés d'explications savantes. Ce livre, au contenu richement documenté et qui retrace l'histoire récente des couleurs en France et en Europe, se lit comme un roman aux courts chapitres, propre à la consultation intermittente.

Ce regard en arrière - Nuala O'Faolain
Un éditeur irlandais propose à la journaliste-romancière Nuala O’Faolain de rassembler ses chroniques, parues dans le Irish Times. Cette sélection de soixante-dix textes des années 1986 à 2008 traite de sujets les plus divers, du statut des femmes dans la société, le processus de paix en Irlande, le boom économique, l’omniprésence de l’Église catholique, les effets du 11 Septembre à New York et dans le monde, les concerts de U2, jusqu'au fait divers tel que la mort de sa chienne. À travers cette anthologie, Nuala O'Faolain décrit l’Irlande typique des années 1990.

Un cercle de lecteurs autour d'une poêlée de châtaignes - Jean-Pierre Otte
Jean-Pierre Otte a entamé avec son « Cycle de la vie personnelle », une série de chroniques décrivant son quotidien dans une communauté rurale retranchée du monde. Ici, il s’est joint à une confrérie éclectique, qui se réunit tous les mois autour d’une poêlée de châtaignes pour partager leur passion commune des livres. Discussions aux sujet hétéroclites, anecdotes et autres récits sont prétexte à des réflexions inattendues sur l’art, le sens de la vie, la sexualité, la nature et la mort. Derrière le choix des auteurs et des textes se profile toujours la personnalité étonnante de ces lecteurs chevronnés.

 

 Les enchanteurs de Romain Gary
Paru le 01/01/1988 Editeur Gallimard (Editions) Collection Folio 374 pages 
Racontant l’histoire de la tribu Zaga, grande famille de saltimbanques italiens, émigrés en Russie à la cour de Catherine II, les enchanteurs nous racontent surtout le conflit et même le combat entre réalité et imaginaire. Et au delà un combat contre la mort.
Cependant à l’issue de cette lutte inégale et désespérée, le héros trouvera les mots pour créer de la beauté à partir de cette histoire tragique, se réalisant enfin dans une nouvelle forme d’art et d’enchantement qui sera l’écriture. Alors, pour vaincre la mort à qui « il faut faire semblant de donner satisfaction afin de mieux la tromper », il arrache Thérésina de ses griffes par la seule magie « de l’encre, du papier, d’une plume et d’un cœur de saltimbanque. »
C’est une révérence à tous les cirques du monde, à tous les artistes qui dépassent les limites de l’humain pour nous donner à rêver.
C’est finalement une ode à l’illusion. L’illusion non pas en tant que tromperie (car là on tombe dans le domaine des charlatans et des imposteurs), mais en tant qu’enchantement, c’est à dire un éclairage qui met en valeur la beauté de la vie.
 

Et Nietsche a pleuré de Irvin Yalom
Editeur : Editions Galaade (30 août 2007) Collection : LITT. ETRAN. 430 pages
 
Voilà les balbutiements de la psychothérapie et de la philosophie Nietzschéenne racontés de façon simple et exemplaire par le dialogue de deux «monstres» de réflexion dont les discussions successives vont les rendre «symbole» d'une amitié parfaite, celle qui respecte, celle à laquelle on peut faire confiance, et donc grâce à cette confiance guérir !
A travers des dialogues d'une grande richesse intellectuelle (mais à la portée de tous) l'auteur nous fait pénétrer dans le «cercle» intime de deux êtres blessés qui vont devenir ami et par conséquence guérisseurs l'un de l'autre! Avec les premières techniques d'accouchement de la douleur par la parole, «le ramonage», comme ils l'appellent entre eux, ils vont devenir des «sage-hommes» et extirper ainsi leur mal- être.
Celui qui croyait prendre va être pris et vice-versa, le médecin devient patient et inversement !
Au départ la méfiance entre eux est un ... mur de briques mais intelligent... (page 140) et peu à peu le mur se déconstruit. … Puis la première personne n'arrive pas à faire le pas... (page 146) et leurs immenses solitudes se rejoignent.
Et phénomène plus étrange encore, le troisième «soi» en lisant les dialogues participe à l'échange de façon tellement naturelle qu'il en sort aussi guérit que les deux personnages !
Bref livre à boire sans modération ! Bon pour la santé mentale !
 

 

Beach Music de Pat Conroy
 Editeur : Albin Michel (26 septembre 1996) 701 pages
Le plus savoureux des romans de Pat CONROY, Beach Music, nous permet d’entrer dans l’univers si particulier, lyrique et émotionnel de cet auteur épris de la Caroline du Sud ; sa terre d’enfance. Entre Rome et Waterford, se tisse une histoire inter générationnelle de toute beauté.
A lire en priorité !! Un coup de cœur pour l’ensemble de ces ouvrages.

 

Lune captive dans un oeil mort de Pascal Garnier
Editeur : Zulma (8 janvier 2009) 156 pages
Un couple à la retraite part dans le sud de la France. Résidence senior hyper protégée, maisons parfaitement identiques…. Enfants ou petits enfants interdits au-delà de 15 jours par an… Animaux interdits… Mais ! Piscine, club-house, gardien etc. La résidence ne se remplit que modestement. Après plusieurs mois d’hiver (où il ne pleut « que» tous les deux jours !) un autre couple arrive qui parait (de loin) très jeune… Puis une femme seule… Des quiproquos… Des situations très amusantes ou dramatiques… Des personnages attachants ou énervants ou antipathiques, tous avec une fêlure de la vie… Là des phrases à se tordre… Ici d’autres à « mijoter »… Un petit livre sans ennui !
Humour très noir… ! On rit ! Puis tout bascule… 

Pascal Garnier, écrivain français né le 4 juillet 1949. En faisant des recherches (j’avais très envie de le relire) j’ai découvert qu’il est décédé le 5 mars 2010. Heureusement il a laissé pas mal d’ouvrages ! (dont un roman policier « L’A26 », à lire aussi !) 

 
Purge / Sofi Oksanen, trad. S. Cagnoli
Ed Stock, août 2010, 408 p.

Dans une Estonie tourmentée tour à tour occupée par les Russes puis les Allemands et à nouveau par les Soviétiques, deux récits entremêlés, brutalisés par l’Histoire, deux destins de femme. L’une, Aliide, vieille paysanne solitaire, qui a traversé les années d'occupation soviétique, l’autre Zara., une jeune fille, née en Russie dans les années 1970, qui en succombant aux charmes du capitalisme s'est retrouvée enferrée dans un réseau de prostitution.
Un roman dense sur   la noirceur de l'âme humaine, les horreurs commises, vécues mais surtout tues...un roman qui décrit combien le monde post-communiste se révèle aussi impitoyable que l'époque qui l'a précédé...
Non pas un livre coup de cœur mais un véritable coup au cœur, dont on ne sort pas indemne… 

Prix Fémina étranger 2010

 

La route / Cormac McCarthy, trad. J Esch
ed de  l’Olivier, janvier 2008, 256 p.

L’histoire d’un homme et son enfant sur une route qui dorénavant mène à nulle part, dorénavant car l’histoire se situe dans un monde post-apocalyptique, où l’humanité a presque totalement disparu,  sur une terre réduite en  cendres par un cataclysme,:
«
Les nuits obscures au-delà de l'obscur et les jours chaque jour plus gris que celui d'avant. »

Un roman qui plonge le lecteur dans une horreur difficilement imaginable ; ne serait-il pas plus simple pour cet homme et son enfant  d’en finir définitivement avec toutes ces souffrances qui jalonnent leur existence, l’espoir n’étant plus désormais qu’une évocation mais qui surnage malgré tout, donné par l’amour de cet homme pour son fils.
Un roman grave, sombre ; c’est une leçon de vie qui nous est donnée. A méditer…

Prix Pulitzer en 2007
Ce livre a été adapté au cinéma en 2009 par John Hillcoat dans le film
The Road.

 

Le poète / Michael Connelly, trad. J Esch
éd Seuil (poche), juin 1998, 544 p.

Le Poète a comme cadre  le monde de la pédophilie et les meurtres de policiers.
Chaque victime est retrouvée avec, à ses côtés, une lettre d'adieu composée d'extraits de poèmes d'Edgar Poe.
Enquête minutieuse, intrigue palpitante, suspens toujours plus dense, u
n polar captivant !

 

Bifteck / Martin Provost,
éd Phébus, décembre 2010, 124 p.
A Quimper, pendant la Première Guerre mondiale, André Plomeur, boucher, assume le devoir conjugal des hommes partis au front. Jusqu'au jour de l'armistice, où il se retrouve père de sept enfants et  poursuivi par un mari jaloux. Afin de protéger la chair de sa chair pour laquelle il se découvre un amour infini, il décide de prendre la mer et de rallier les lointaines Amériques.
Une fable bourrée de tendresse, loufoque, savoureuse,  à déguster d’urgence !

 

Le goût des pépins de pomme  / Katherine Hagena, trad Bernard Kreiss

Ed Anne Carrière,  2010, 268 p.

L'histoire de trois générations de femmes d'une même lignée, dont le destin a souvent été dramatique. Dans la maison, où flotte un parfum de pommes et de vieilles pierres, Iris retrouve peu à peu ses souvenirs d'enfance, au contact des vieux meubles, des livres, des arbres et des fleurs du jardin.

Roman plein de tendresse, de poésie,  qui a le goût doux-amer que peut laisser l'enfance.

 

L’enfant pain – Agustin Gomez-Arcos

Seuil, 1983, 314 p. – réed Poche, 1987

Se déroule dans un village d’Andalousie après l’arrivée du franquisme.... Des personnages pittoresques ou burlesques tempèrent la détresse de cette famille républicaine qui n'en finit pas de payer le prix de son engagement aux côtés des " rouges ".

Une lecture bouleversante, qui donne une autre vision de cette période.

 

Le temps de Franco / Michel del Castillo,

Fayard, octobre 2008 – réed Livre de poche, novembre 2010, 320 p.

Biographie – Portrait de Franco dont l'histoire singulière est liée à jamais à celle de l'Espagne et de ses contradictions.

Un récit objectif, inattendu, passionnant.

 

Pourquoi lire ? / Charles Dantzig

Grasset, octobre 2010, 250 p.

Essai – Mais oui, pourquoi lire? Charles Dantzig s’interroge, et répond …pour se faire des amis, pour pouvoir dire qu’on a lu, pour se consoler, pour trouver des réponses, pour voyager, pour se souvenir, pour oublier.… pour conclure finalement « lire ne sert à rien ». Ça ne sert à rien, mais c’est indispensable, c’est nécessaire, c’est vital Pourquoi lire? Parce que…

Un essai amusant, sensé, malicieux, à picorer…

 

es Larmes de la girafe/  Alexander McCall Smith, éditions 10/18, juillet 2010
"Depuis qu'elle a ouvert la première agence de détectives au féminin du Botswana
la très pulpeuse Mma Ramotswe a trouvé le bonheur... " 
"Cette dame est ma fiancée, expliqua-t-il, elle s'appelle Mma Ramotswe et je souhaite lui acheter une bague à l'occasion de nos fiançailles. Une bague en diamants, ajouta-t-il après une brève hésitation. (...)
- Vous avez beaucoup de chance, affirma le joailler. Tous les hommes ne trouvent pas de grosses femmes sympathiques comme celle-ci à épouser. De nos jours, la plupart sont maigres et tyranniques. Cette femme-ci va vous rendre très heureux. "
Un polar à déguster tant pour son intrigue que pour la promenade dans la société botswanaise. 
Un humour bon enfant baigne tout le livre, voici un passage qui m'a bien plu; différence de culture!...  

 

Le petit chaPUBron rouge / texte de Charles Perrault illustré par Clotilde Perrin et un collectif d’illustrateurs pour les « publicités » ; éditions Rue du Monde, septembre 2010.
Un album pour enfants que les parents  vont adorer !
Après la pub à la télé, voici la pub dans les livres.  Le petit chaPUBron rouge  propose le conte traditionnel  du Petit chaperon rouge (la version de Charles Perrault) mais entrecoupée de « réclames » publicitaires, réalisées à partir de passages du conte...
Plusieurs des auteurs de ces fausses publicités sont des illustrateurs que dans la Vallée nous aimons beaucoup et que nous connaissons bien parce que déjà invités sur notre Salon : Zaü, Martin Jarrie, Judith Gueffier, Pef…
C’est original,  c’est drôle, c’est décalé ; une très belle réussite !

 

Un diamant brut : Vézelay-Paris 1938-1950 / Yvette Szczupak-Thomas.- éditions Métailié, avril 2008, 438 pages 
Yvette Thomas est une fille de l’Assistance publique. Elle est placée dans des familles à la ferme. Dans la première, maman Blanche, est tout amour. Mais elle en est arrachée et la voilà chez Germaine, une patronne odieuse et méchante. Pour résister, Yvette garde en tête les recommandations de maman Blanche : 'Quoi qu'il arrive, tu dois toujours agir en restant dans Ta vérité... tout garder dans la tête et ne rien montrer au dehors.' Yvette tête de pioche retiendra la leçon et tiendra jusqu'au bout. Un jour débarquent dans sa cour des parisiens, monsieur et madame Zervos qui détectent chez Yvette un don naturel pour l’art. Et la voilà adoptée par les Zervos, des collectionneurs d'art, des éditeurs, des mécènes riches en amis artistes. Commence pour Yvette une nouvelle aventure…
Cette autobiographie, véritable œuvre littéraire, alterne les descriptions de situations dramatiques et violentes avec des scènes pleines d’humour et d’humanité qui font du bien. Un petit bijou !

 

Rosa candida / Audur Ava Olafsdottir, trad de l’islandais par Catherine Eyjolfsson Zulma éditions , décembre 2010
Le voyage initiatique d'un jeune homme  dont la passion des roses et plus particulièrement de la rosa candida, la rose à huit pétales, le conduira jusque dans un monastère d'un pays lointain. .
Entre conte et roman, beaucoup de poésie, de tendresse, une très belle réussite.

 

Surdouée / Nkita Lalwani, Flammarion, 334 pages
Rumi est une enfant surdouée des mathématiques et à 14 ans, elle prend  le chemin de l’université d’Oxford. Mais peu à peu, l’adolescence va transformer le petit prodige obéissant.  Rumi ne pense plus qu’à l’amour alors que  ses parents sont obsédés par la réussite. Entre les deux générations, un fossé se creuse inexorablement.
Beaucoup de  sensibilité dans ce roman sur les combats intérieurs de l’adolescence.

 

Le troisième jour / Chochona Boukhobza, Denoël, août 2010, 412 pages
Dans les années 90, durant trois jours, nous suivons deux femmes, Elisheva, musicienne connue dans le monde entier, et Rachel, son élève violoncelliste. Elles  arrivent de New York pour un concert à Jérusalem, qu’elles ont quitté cinq ans auparavant.
Elisheva a pour projet secret de venger sa famille exterminée par les nazis durant la seconde guerre mondiale tandis que Rachel appréhende les retrouvailles avec sa famille, ses amis, son amour perdu…
Deux histoires qui se superposent pendant ces trois jours qui vont bouleverser la vie de chacun des personnages, avec au centre du roman, Jérusalem, l’amour, la vengeance et la musique ; cette musique qui peut  sauver et détruire.
Trois jours intenses qui ne vont pas laisser personne indemne, pas même, et surtout pas le lecteur.

 

La femme de l'Allemand / Marie Sizun,  éditions Arléa,  mars 2007, 242 pages
L’histoire bouleversante d’une mère maniaco-dépressive et de sa fille en proie à des sentiments contradictoires pour sa mère : elle éprouve beaucoup d’amour et d’admiration pour celle qui n’est pas comme les autres mais aussi de la peur et même de la honte pour celle qui sombre dans la folie.
Un livre magnifique, sensible dont l’écriture sans effets est d’une grande délicatesse.
Prix des Lectrices de Elle Roman 2008

 

Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom / Barbara Constantine, Editeur : Calmann-Lévy (6 janvier 2010) 260 pages
Prix Charles Exbrayat 2010
 

Tom a 9 ans. Il vit seul avec sa mère dans une vieille caravane déglinguée. Et des deux, c’est lui le plus mature…Il faut dire que sa mère, Joss, l’a eu alors qu’elle n’avait que 13 ans et demi.
Comme Joss part souvent le week-end, il doit se débrouiller tout seul et pour cela va « chaparder » dans les potagers des voisins. Un jour, il trouve une vieille dame, Madeleine, 93 ans, tombée dans son jardin…
Un livre plein de tendresse aux personnages très attachants.

 

Au-delà des pyramides / Douglas Kennedy, Editeur Belfond, mai 2010.310 pages
En 1985, alors qu’il était tout jeune journaliste, Douglas Kennedy décide de partir tout seul, sac au dos, découvrir l’Egypte.
Ce sont ses notes de voyage, tenues au jour le jour, qui vont être à l’origine de son premier livre.
Un regard intelligent, curieux, des réflexions pleines d’humour sur une Egypte inattendue, loin des sentiers battus, loin des charters de touristes…

 

Concerto à la mémoire d'un ange  /Eric-Emmanuel Schmitt, éditions Albin Michel , mars 2010. 229 pages
Fidèle de la bibliothèque de Chevreuse, j'évite depuis toujours les nouvelles. Dernièrement, influencée par Béatrice (bibliothécaire),  j'ai lu "Concerto à la mémoire d'un ange" d'Eric-Emmanuel Schmitt et, contre toute attente, ces quatre nouvelles furent une vraie récréation. Cet ouvrage constitue un ensemble cohérent, un condensé d'émotion.
Petite note d'humour, Eric-Emmanuel Schmitt, parfait metteur en scène, tend un fil rouge, Sainte Rita, patronne des causes désespérées.

Goncourt de la Nouvelle 2010