1er Cercle
de
cette nouvelle saison
vendredi 21 septembre à 20h30
à la bibliothèque de Chevreuse
Le Cercle des Liseurs du Val
Chevreuse 6 janvier 2012
Chevreuse vendredi 6 janvier 2012 | |
Cercle passionnant avec de nombreux coups de cœur et des livres à ne pas manquer pour commencer cette année 2012.
Le poids du papillon – Erri De Luca (Gallimard 2011) Cette courte nouvelle raconte le duel entre le roi des chamois et un chasseur. Le premier désire venger la mort de sa mère et le second rêve de mettre à son palmarès de chasseur ce roi des chamois. Tous les deux sont solitaires et arrivent en fin de vie. Duel à mort avec une fin superbe. Ce très beau texte plein de poésie est aussi une réflexion sur la solitude, la vieillesse et la mort tout en célébrant la nature et en particulier la montagne. Si vous aimez cette nouvelle, Guillemette qui l’a présentée, vous propose de lire du même auteur Sur la trace de Nives
Cette main qui a pris la mienne – Maggie O’Farrell (Belfond 2011) Ce roman nous plonge dans l’histoire de deux vies de deux femmes qui vont finir par se recouper. Lexie est une jeune fille irlandaise qui part à Londres dans les années 60 et devient journaliste. Quarante ans plus tard, nous suivons Elina, jeune artiste finlandaise marié à Ted mais celui-ci n’a aucun souvenir de sa petite enfance ... Un secret terrible lie ces deux histoires. Roman très agréable à lire sur le destin, la force de l’amour et les liens du sang avec deux beaux portraits de femmes libres. A lire du même auteur L’étrange disparition d’Esme Lennox
Le Turquetto – Metin Arditi (Actes Sud 2011) « Se pourrait-il qu'un tableau célèbre – dont la signature présente une discrète anomalie – soit l'unique œuvre qui nous reste d'un des plus grands peintres de la Renaissance vénitienne ? Un égal du Titien ou du Véronèse ? » Né à Constantinople en 1519 d’un père juif marchand d’esclave, Elie Soriano qui a un don pour dessiner et peindre émigre très jeune à Venise, sa religion lui interdisant toute représentation des créatures de Dieu, masque son identité, troque son nom contre celui d'Elias Troyanos, fréquente les ateliers de Titien, et fait une carrière exceptionnelle sous le nom de Turquetto : le "Petit Turc", comme l'a surnommé Titien lui-même. Metin Arditi retrace dans ce roman historique à l’écriture très agréable le destin mouvementé de cet artiste. A lire du même auteur La fille des Louganis
Personne – Gwenaëlle Aubry (Mercure de France 2009) « Dans ce récit singulier et émouvant, l’auteur retrace la vie de son père, François-Xavier Aubry, professeur à la Sorbonne et qui a souffert toute sa vie de psychose maniaco-dépressive, maladie qui l’a emporté. A partir du journal qu’il a tenu et intitulé Mouton noir mélancolique mais aussi de ses souvenirs, Gwenaëlle Aubry tente de retracer l’histoire éclatée de ce père qui se voyait pirate, clown, SDF. En 26 chapitres, comme autant de fragments d’identités fugaces, à mots retenus, se dessinent le portrait d’un homme complexe et attachant, étranger à lui-même et au monde. » Très beau livre sur la folie et qui a obtenu en 2009 le Prix Femina. Sur le même sujet à lire aussi : La femme de l’allemand – Marie Sizun Le crieur de nuit – Nelly Allard
Rien ne s’oppose à la nuit – Delphine de Vigan (Lattès 2011) Belle leçon de vie dans ce témoignage où l’auteur retrace la destinée de sa mère née en 1946 et fait resurgir aussi bien des souvenirs merveilleux que des secrets les plus enfouis…
Féroces – Robert Goolrick (Anne Carrière 2010) Petit chef-d’œuvre et livre exceptionnel sur les années 50 aux USA d’après Lydia. Voici aussi un autre avis qui confirme celui de Lydia : « Il faut tenir jusqu'à la fin du livre pour comprendre l'étendue des dégâts. Il faut serrer les dents et s'accrocher aux pages car l'écriture est tout aussi féroce que les souvenirs du narrateur. Et il ne faut surtout pas céder à la panique: continuer à lire car ce livre est vraiment époustouflant. »
Décharges – Virginie Lou-Nony (Actes Sud 2012) Autre très bon livre selon Lydia avec un bémol pour le dernier chapitre. Livre à paraître en février. Extrait de la quatrième de couverture : « Victimes du chômage, Eva et Manuel, dont le couple s'est forgé dans le militantisme politique, ont quitté le Sud avec leurs trois enfants pour s'installer à la frontière belge où Eva, reconvertie en aide-soignante, travaille dans un centre de rééducation fonctionnelle. C'est là qu'elle rencontre Gabriel, un jeune homme tétraplégique d'une extraordinaire beauté. Postée au bord de son fauteuil roulant comme au bord de l'abîme, Eva croit glisser hors du monde alors même que celui-ci referme sur elle son piège. Une bouleversante variation romanesque sur ces "immigrés de l’intérieur" voués par la douloureuse illisibilité de leurs combats à devenir à jamais insolvables aux yeux d'une société toujours plus soucieuse de performance et de résultats explicites. »
La nuit des femmes qui chantent – Lidia Gorge (Métailié) Ce beau roman raconte l’histoire de cinq femmes très différentes, cinq survivantes de l’Empire colonial portugais, qui vont apprendre à chanter, danser et vont enregistrer un disque jusqu’à ce que l’impensable se produise…
La nuit qui s’annonce – Wijmark (Editions Cénomane 2009) Autre petit chef-d’œuvre présenté par Lydia. Extrait de la quatrième de couverture : « Dans cette unité de soins palliatifs, Hasse n’a que deux consolations : les rêves que lui inspirent les piqûres de morphine et le passage d’un jeune bibliothécaire – car il a décidé de lire tout ce qu’il peut sur la mort avant de mourir. Entre veille, lectures et rêveries, il revoit sa vie, sa carrière d’acteur, ses amours, et, bien que son état se dégrade, il lui reste encore la volonté d’exister…Dans ce roman sur la mort écrit à la première personne, où l’on croise Cioran, Thomas Mann, les livres des morts égyptien et tibétain, Carl-Henning Wijkmark aborde avec sensibilité, humour et pudeur, les grandes questions morales et existentielles. Il analyse aussi la place de la mort dans nos sociétés, constatant que la technique est désormais un prétexte aux économies, ou s’étonnant qu’on se soucie si peu de dignité pendant la vie, et qu’on s’en préoccupe tant lorsque la nuit s’annonce… » Pas de « pathos » mais un très beau roman intimiste et sans aucune tristesse. A ne pas manquer. Après ces petites pépites à déguster, Guillemette nous a présenté trois beaux livres aux très belles illustrations avec des textes très intéressants parus aux Editions Plume de Carotte et disponibles à la bibliothèque : L’herbier boisé, L’herbier voyageur et l’herbier érotique ainsi que pour les plus jeunes La madeleine de Proust aux éditions Courtes et Longues.
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