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 les sélections 2013

du prix Michel Tournier

 

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2013

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Prix Michel Tournier

 

Le Cercle des Liseurs du Val

Chevreuse – Mercredi 12 décembre 2012

Spécial « Thé littéraire de Noël »

  ▬►  Une sélection de Beaux livres, proposée par Guillemette et Lydia

 

Montalivet 1999-2011 / Hervé Szydlowski, Michel Husson, octobre 2012
Cet album-photos rassemble des clichés en noir et blanc,pris dans l'enceinte du centre naturiste de Montalivet.
A travers ces portraits de jeunes et de moins jeunes, de beaux et de moins beaux,, le photographe a cherché  à retrouver sous l'uniformité de leur nudité la diversité de la nature humaine que nous cachent habituellement leurs habits.

 

L'art persan / Henri Stierlin, ill. Anne   Stierlin  et photo. Adrien Buchet, Imprimerie nationale, 2011
Un beau livre sur l'art persan où l'on découvre les plus belles merveilles de l’art persan témoignant d'une richesse inouïe.

Gitans / Will Guy et  Koudelka, Delpire, 2011
Ce livre, qui rassemble un travail de plusieurs années, présente 109 photos prises entre 1962 et 1971 dans la Tchécoslovaquie d'alors (soit en Bohème, Moravie et Slovaquie), en Roumanie, Hongrie, France et Espagne.
 Destiné à paraître à Prague en 1970, l'ouvrage ne fut jamais publié sous cette forme originale, Koydelka ayant  été contraint à l’exil, et à l’abandon provisoire du projet  après avoir largement témoigné de l'invasion de Prague par les forces soviétiques en août 1968.

Le musée impossible / Céline Delavaud, Renaissance Du Livre, 2012
De nombreuses peintures, sculptures ou pierreries de grande valeur ont été volées, pillées, perdues, détruites, ou même utilisées comme support pour de nouvelles créations.
40 de ces chefs-d’œuvre perdus, impossibles à contempler dans nos musées réapparaissent dans ce livre, qui fait voyager à travers des siècles de création artistique.

Le musée des illusions / Céline Delavaud, Renaissance Du Livre, 2012
Des oeuvres d'art qui jouent avec nos sens…
En jouant avec notre perception et nos impressions, les artistes prouvent, à travers les siècles, qu'ils détiennent le pouvoir de détourner la réalité.
De l'Op Art à l'hyperréalisme, en passant par les anamorphoses et les paysages anthropomorphes, ce livre  présente 60 artistes ludiques et surprenants qui défient les apparences…
 

Miró / Jacques Dupin, Flammarion, 2012 (Les grandes monographies)
Monographie exhaustive de Joan Miró, peintre, sculpteur, graveur, céramiste. Sa vie et les différentes phases stylistiques de son œuvre sont présentées ainsi que ses rapports avec sa famille,  à travers 480 pages, de nombreuses illustrations couleur et photographies.
L’auteur, Jacques Dupin, est reconnu internationalement comme le meilleur expert de l’œuvre onirique de l’artiste.

Misia l'inspiratrice / Jo Frémontier, Steidl, 2012
Portrait de Misia Sert, égérie de nombreux peintres, poètes et musiciens du début du XXe siècle.
Fille, petite fille de musicien et de sculpteur, elle a côtoyé dès sa naissance les meilleurs de leur temps . Elle s'est attachée à révéler leur talent sans s'attarder sur leurs faiblesses. Aujourd'hui ceux qu'elle a aimés et défendus font partie du patrimoine artistique, ils sont joués et lus, mais aussi reconnus comme des piliers de l'histoire de l'Art.

Aborigènes - Collections australiennes contemporaines du musée des Confluences,
National Gallery of Australia, 2011

Ce beau livre illustré est un voyage dans l’art des aborigènes d’Australie dans lequel formes et couleurs donnent à ces peintures la force d’une langue universelle.
Les oeuvres sont accompagnées de textes d'experts qui apportent un éclairage pluridisciplinaire - social, politique, historique, géographique, économique et esthétique - permettant au lecteur de mieux connaître cette société extra-européenne et d'en découvrir toute la richesse.

 

▬►   Les coups de cœur des Liseurs du Val

Un repas en hiver / Hubert Mingarelli, Stock, 2012
Ils sont trois. Trois soldats réservistes allemands envoyés pour débusquer des juifs cachés dans la forêt polonaise en plein hiver. Trois hommes qui n'en peuvent plus des tueries. Ce jour-là, ils débusquent presque malgré eux un Juif caché dans la forêt. Soucieux de se nourrir et de retarder leur retour au camp, ils vont se retrouver dans une maison abandonnée.  Trois soldats allemands autour d’une table, un jeune Juif et un Polonais de passage dont l’antisémitisme affiché va réveiller chez ces trois soldats un sentiment de fraternité vis-à-vis de leur proie.
Se posent alors des questions monstrueuses  Faut-il proposer au Juif de manger ? Et, une fois le repas partagé, faut-il le ramener ou le libérer ?
L’auteur dans son style sobre et précis, met le lecteur face à sa conscience et la logique meurtrière à laquelle sont soumis ces hommes. En convoquant la peur, la raison, l’espoir, la folie et l’humanité contenus en chacun d’entre nous.

Et puis Paulette / Barbara Constantine, Calmann-Levy, 2012 
Propos sur le bonheur que peut apporter la solidarité pour faire face aux aléas de la condition humaine, l'entraide entre les générations
Lorsque Ferdinand manque d'écraser le chien de Marcelline, il est loin de se douter des conséquences de cette mésaventure. Cet incident lui fait découvrir les difficultés de sa voisine…
Un message d'espoir pour que grand âge ne rime pas avec naufrage …

D'autres vies que la mienne / Emmanuel Carrère, Gallimard, 2010
 L’auteur nous entraine dans un récit autobiographique centré sur deux évènements tragiques qui ont frappé autour de lui en l'espace de quelques mois. Et qui vont bouleverser sa vie entière. Lui reste, d'autres partent. Il lui faut écrire sur deux vies brisées. Celle d'une petite fille de quatre ans emportée par le Tsunami qui a ravagé l'Asie du Sud en 2004. Celle d'une jeune jeune femme de 33 ans, sa belle-soeur, , maman de trois petites filles, atteinte d'une tumeur au cerveau .
Un livre difficile, bouleversant  et pourtant  lumineux.


Gioconda / Nìkos Kokàntzis, Ed de l’Aube, 2012 (rééd)
Nìkos, un adolescent, et Gioconda, une jeune fille juive, s'aiment d'un amour absolu jusqu'à la déportation de celle-ci à Auschwitz, en 1943.
La découverte de l'amour avec cette jeune voisine l'éblouit mais ce souvenir restera d'autant plus fort que Gioconda est juive et sera déportée à Auschwitz d'où elle ne reviendra pas.
Le savoir dès le début n'enlève rien à la lecture de ce beau et émouvant petit livre, hymne à la vie vécue avec d'autant plus d'intensité que les menaces environnantes en font goûter toute la fragilité et la beauté.
Ce n’est pas un roman mais l'histoire d'un amour qui 30 ans plus tard perturbe encore l'auteur qui  n'écrira que ce livre afin de ne pas perdre la trace de Gioconda dans l'oubli,  comme un nom de plus sur la longue liste des martyrs de cette guerre.

Le récit lumineux d'une initiation amoureuse, vibrant de naturel et de sensualité malgré la haine et la mort.