L'Armée Furieuse

Fred Vargas

Editions Viviane Hamy,

 Collection Chemins nocturnes, 2011 

 

« Dans le train, la boue et les feuilles séchaient sous ses semelles et se déposaient au sol en nombreux dépôts noirâtres, sous le regard contrarié d’une femme assise face à lui. Adamsberg en attrapa un fragment, moulé par le crampon de la semelle, et le glissa dans sa poche de chemise. La femme ne pouvait pas savoir, songea-t-il, qu’elle côtoyait des débris sacrés, les restes du chemin de Bonneval, martelé par les sabots de l’Armée furieuse. Le Seigneur Hellequin reviendrait frapper Ordebec, il avait encore trois vivants à saisir. » Quels liens existent donc entre l’Armée furieuse, également appelée la Grande Chasse et la Mesnie Hellequin, la fratrie maudite d’un petit village normand, du sucre, un picotement dans la nuque, le meurtre d’un grand patron, une vieille comtesse passée à tabac et un jeune incendiaire ? Où trouver le sale petit drannoc responsable de tout ? C’est ce que vont s’efforcer de découvrir Jean-Baptiste Adamsberg et sa brigade de joyeux drilles, tant le secret d’Ordebec envoie au commissaire une musique inintelligible et dissonante, une composition de chimères et d’illusions, qui l’attirent comme l’eau s’élançant sous un pont. »

A la fois le plus farfelu, le plus iconoclaste et le plus finement architecturé des « rompols » de
Fred Vargas.

Fred Vargas publie un nouvel opus des très attendues aventures du commissaire Adamsberg et de son atypique brigade.  Forte d’une langue tour à tour familière et châtiée, truculente, foisonnante et précise comme peut l’être une sculpture baroque, Fred Vargas donne plus que jamais la pleine mesure de son remarquable talent.

 

Fred Vargas
Fred Vargas (Frédérique Audouin-Rouzeau) est née à Paris en juin 1957.  Elle fait des études d'Histoire après le bac et s'intéresse au violon qu'elle a pratiqué pendant une dizaine  d’années sans vraiment de talent. Puis elle fait l'acquisition d'un cahier et d'un bic et écrit un polar. Depuis ce jour, elle n'a jamais cessé d'écrire. Son premier roman, Les jeux de l'amour et de la mort, reçoit le prix du Roman policier du Festival de Cognac en 1986 et est publié aux éditions du Masque. En 2006, la "Crime Writers' Association" qui a pour vocation de récompenser les meilleurs auteurs de romans policiers (ou thrillers) lui attribué son prix, le "Duncan Lawrie International Dagger", pour Debout les morts, paru en 1995
Aujourd'hui, cet écrivain vit toujours à Paris. On a beau lui demander pourquoi elle écrit, c'est toujours la même réponse qu'on entend : "Je ne sais pas, je ne sais toujours pas"...