L’histoire se noue dans les années 1980, au moment où réapparaît dans la vie de Malou, Frédéric, son fils unique, qu’elle avait toujours rejeté. Il y débarque sans prévenir (et à vrai dire bien malgré lui) avec sa femme Katrin et ses enfants.

La singularité de ce roman tient d’abord à sa nature ambiguë, puisque  l’histoire d’un désastre comique, qui puise sa matière tragique et sa force drolatique dans le jeu des déterminismes généalogiques. On peut lire ce récit, qui mêle sans cesse histoires d’amour et histoires de famille, comme une sorte de roman œdipien : une version inattendue de la tragédie d’Œdipe, qui sauterait une génération.

Mais sa singularité tient aussi à sa structure. Chaque membre de la famille relate les événements  de son point de vue, à des moments et sur des supports différents (journal intime, déposition policière, correspondance épistolaire, mémoires, , compte-rendu de séances d’hypnose).

Une mécanique littéraire grinçante de haute précision, en forme de puzzle à plusieurs voix, où la malédiction généalogique qui frappe toute une famille n'épargne personne, pas même le chien du petit dernier.